Bulletin 3

Bulletin semestriel | 01-2014

Le troisième numéro de notre bulletin semestriel a été présenté le 20 septembre 2014 à 17 h, au terme d'une journée de commémoration consacrée à l'Ambulance 1034, en la salle du conseil de l'hôtel de ville de Saint-Hubert.

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Au sommaire :

Richard JUSSERET, Éditorial 1
2014 est l'année de l'archéologie. C'est aussi bien entendu, plus personne ne l'ignore, l'année du centenaire de la première guerre mondiale. Notre société d'histoire participe aux activités liées à ces deux thèmes.  
Albert FRAIPONT et Stéphane HERIN, Le général Gaston Dechesne 5
La rue Général Dechesne, anciennement rue Neuve, rend hommage au plus illustre des membres de cette famille Dechesne venue s'établir à Saint-Hubert à la demande de Dom Spirlet, dernier abbé de notre monastère bénédictin. Issus d'une famille très répandue au ban de Herve et portant armoiries, les Dechesne sont une famille bourgeoise établie à Verviers dès le XVIIe siècle.  
Stéphane HERIN, Hommage aux victimes de la guerre 1914-1918 de la commune de Saint-Hubert 15
Jean PERAUX, Histoire(s) de famille(s) à Vesqueville en 1914-1918 : François-Joseph Peraux et Victor Gillard 27
Le 18 février, suite aux mauvais traitements infligés par les Allemands lors de son arrestation neuf jours plus tôt, notre grand-père François-Joseph Peraux est décédé à Vesqueville : un triste souvenir qui perdure dans la mémoire familiale…  
Paul GRUSELIN, Nos communes dans la grande guerre : fragments de vie en des temps difficiles 33
Le 23 juillet 1914, le Collège des bourgmestre et échevins de Saint-Hubert accorde son autorisation à la Jeunesse de Lavaux pour l'organisation d'un bal et de jeux populaires en date des 15, 16 et 23 août suivants. Les jeunes sont priés de communiquer le programme des festivités huit jours à l'avance et le Collège stipule que le bal cessera chaque jour à 11 heures du soir. En fait de festivités, les jeunes de Lavaux comme les autres habitants de la région (et d'ailleurs) seront servis. C'est la Grande guerre qui, pendant les quatre années qui viennent, mènera la danse.  
Emile PECHEUR, A Saint-Hubert, une femme de combattant, Marie Martin, ma maman 47
Le 4 août 1914, mon père Emile reçoit, apporté par le garde-champêtre, un ordre de rejoindre son régiment, le quatorzième de ligne à Liège. Il venait avec maman d'ouvrir en 1908 une boulangerie au numéro quatre de la rue de Marche. Après un travail acharné, pâte pétrie à la main et four à bois, la boulangerie commençait à être connue et à rapporter de quoi vivre. Ils avaient trois enfants en bas âge : Marguerite (1908), Joseph (1911) et Félicien (1913).  
Emile CATINUS, Des soldats italiens à Saint-Hubert en 1918 53
Le 11 novembre 1918, à 11 heures, se terminait enfin la première Guerre Mondiale. Nos populations éprouvées par quatre longues années d'occupation avaient hâte de voir arriver les libérateurs. Elles pouvaient raisonnablement s'attendre à ovationner les troupes belges ou, plus probablement françaises, anglaises, voire américaines. Quelle ne fut donc pas leur surprise de voir défiler dans nos villes et villages des troupes italiennes !
 
Richard JUSSERET, Le carré des soldats français au cimetière de Saint-Hubert 65
Le 3 septembre, des blessés de Maissin, transportés dans un premier temps à Libin, sont embarqués vers Saint-Hubert où une ambulance s'organise dans les salles de l'ancienne abbaye. Malgré les soins et le dévouement des bénévoles, le premier français à mourrir dans le poste de la Croix Rouge est Jean-Baptiste Donnio, âgé de 23 ans. Nous sommes le samedi 5 septembre à 14 h, exactement deux semaines après l'assaut. Pour la première fois, soignants et soignés s'inclinent devant un soldat mort pour la France et la liberté.
28 militaires français reposent dans le carré français du cimetière civil de Saint-Hubert : Louis Aynié, Antoine Blanchais, Eugène Blandeau, Pierre Marie Bocon, Paul Alfred Buchart, Arthur Pierre Louis Choyau, André Louis Cruveillier, Jean-Baptiste Donnio, Jean Léon Honoré Durac, Albert Joseph Fos, Joseph Javel, Jean Michel Le Bars, Joseph Marie Le Goff, Jules Lejeune, François Jean Marie Le Moigne, Alexis Marie Maugan, François Eloi Mercé, Pierre Louis Nicolas, Abel Pageot, Jean-Marie Pessel, Mathurin Joseph Radenac, Jean Baptiste Rolland, Paul Marie Seité, Pierre Marie Sorin, Pierre Louis Touchard et trois soldats inconnus. N'oublions jamais !
 
Albert FRAIPONT et Stéphane HERIN, L'ambulance 1034 : les services médicaux au cœur d'un îlot de souffrance et de fraternité… et autres services 75
Dès l'aube de la guerre, la Commune de Saint-Hubert, sous l'impulsion de son bourgmestre Paul Poncelet, avait décidé de créer un service Croix-Rouge pour venir en aide aux blessés des combats. Le futur allait démontrer toute la pertinence de cette décision du 12 août 1914.  
Jean-Pierre MONNAIE, Les mariés de la guerre : notes relatives à la population de Saint-Hubert entre 1914 et 1918 101
Bon an mal an, on célèbre une vingtaine de mariages à Saint-Hubert dans la première décennie du 20e siècle. L'année 1914 se caractérise toutefois par l'absence de mariages depuis fin juin jusqu'à décembre. Faut-il lier ce fait aux conséquences de l'assassinat de Sarajevo le 28 juin et aux craintes soulevées par les tensions diplomatiques et militaires qui s'ensuivirent? Combien de jeunes Borquins furent également rappelés sous les armes et ainsi éloignés de leurs familles et sans doute de leur fiancée ou amie ?