Michèle Lenoble-Pinson, Termes de chasse et langue courante | Chronique de langue
Poil et plume, au plaisir des mots – Numéro 3
Quand ils veulent préciser le sexe, l’âge ou la grosseur du lièvre, disciples de Nemrod, gardes et spécialistes usent de termes propres, comme hase, bouquin et trois-quarts. Pour désigner le lièvre mâle et adulte, il arrive qu’ils préfèrent des appellations imagées, évocatrices et savoureuses, telles que capucin, rouquin, courte-queue ou bossu et patte-usée. De plus, des formes dialectales (lèbe, lèbre, la lièvre ; rossais, rouchat), non traitées dans cette chronique, apportent une note régionale, rare dans nos sources. De surcroît, le lièvre a donné naissance à nombre d’expressions et de proverbes, qui – fait rare à notre époque – loin de disparaître, continuent d’appartenir à l’usage commun